cit., p. 551]. Car si la représentation du drapeau rouge-vert-noir comme « drapeau national » ou « drapeau martiniquais » est fortement liée à l’affirmation identitaire et à la valorisation de l’histoire de résistance, à l’inverse, la représentation de ce drapeau comme « drapeau des indépendantistes » ne mobilise pas, ou très peu, l’histoire et la culture. [32] France-Antilles, « Courrier des lecteurs », 15 novembre 1993. Face à la ténacité du maire de la commune et malgré l’illégalité déclarée de l’apposition de ce drapeau, aucun des préfets successifs ne prend la décision de le faire enlever par la force. Ce rapport de force, qui se joue essentiellement sur un terrain symbolique, illustre les contrariétés de la revendication nationaliste martiniquaise et se reflète par ailleurs dans les représentations populaires dont ce drapeau fait l’objet. S’agit-il alors d’un mythe ? Il est vrai que pour les personnes circulant dans la commune, le drapeau ne peut passer inaperçu. Ainsi, le « nationalisme formel » n’est pas moins authentique ni moins efficace dans la mobilisation et l’intégration idéologique des différents individus que le « nationalisme informel », à condition qu’il emploie son symbolisme abstrait – par exemple le drapeau national – de manière à le rendre signifiant dans la structure informelle de la vie quotidienne [ibid., p. 159]. [27] Patrick Chamoiseau dans France Antilles, 29 novembre 2003. Procès-verbal in extenso du 2e Congrès des Élus Départementaux et Régionaux de la Martinique, mars 2002, t. 1, p. 12. 59Par ailleurs, on peut noter une différence fondamentale entre ces deux principaux types de représentations en ce qui concerne la manière dont les personnes interrogées s’approprient ou non le passé. ». [45] France Antilles, 22 juin 1996. Ce mouvement est représenté par un drapeau de couleur rouge-vert-noir: le ROUGE pour le sang versé par les ancêtres africains et leur libération, VERT pour la nature omniprésente en Afrique, et NOIR tout simplement pour représenter le peuple noir. On retrouve là les identifications à des appartenances diverses et multiples, dont l’une n’exclut pas l’autre, une « superposition d’appartenances subjectives » [Daniel, 2002, p. 591]. Menche de Loisne, Insurrection de la Martinique 22 septembre-1er octobre 1870, Paris, E. Dentu, 1871. Les trois couleurs représentent : Cette question sert à vérifier si vous êtes un visiteur humain afin d'éviter les soumissions automatisées spam. Il est vrai que pour les personnes circulant dans la commune, le drapeau ne peut passer inaperçu. Eriksen établit ce constat dans une analyse comparative entre l’Île Maurice et Trinidad, deux anciennes colonies britanniques qui ont acquis leur indépendance nationale il y a seulement quelques décennies (l’Île Maurice en 1968 et Trinidad en 1962). AZ FLAG Drapeau Anarchie Noir et Rouge 90x60cm - Drapeau anarchique 60 x 90 cm - Drapeaux. 50 On retrouve dans leurs propos notamment l’idée de la nation martiniquaise. ». [41] Délibération du 6 août 2003. Le bloc-notes de Georges LAMVOHEE DELAMARE, Le bloc-notes de Jean-Durosier DESRIVIERES, Le bloc-notes de Julie FREMONT alias Fred CELIMENE, Le bloc-notes de Magali YAEL IRINA MARSON, Le bloc-notes de Marie-Noëlle RECOQUE DESFONTAINES, Le bloc-notes de Nady NELZY-ODRY (la CARBÉTIENNE), Le bloc-notes de Patrick Mathelié-Guinlet. Enfin, le MODEMAS, plus précisément son leader Garcin Malsa, le fit resurgir en l’apposant sur le fronton de la mairie de Sainte-Anne en 1995. Alex Ferdinand nous a confirmé ce fait dans l’entretien cité ci-dessus. Comme nous a expliqué Alex Ferdinand, avec la naissance du mouvement nationaliste en Martinique, se posait en effet la question de l’emblème  [12]. On peut supposer qu’un tel acte de force risquerait de mettre à vif la « blessure coloniale » et de susciter l’indignation voire la révolte chez bon nombre de Martiniquais, d’autant plus que le drapeau rouge-vert-noir semble en réalité avoir peu d’impact sur le développement d’un sentiment national subversif. Certains informateurs – se faisant l’écho des auteurs de la brochure – insistent d’ailleurs sur le rôle du drapeau dans l’histoire de la Martinique, en particulier lors de l’Insurrection du Sud en 1870. Par ailleurs, l’exécution de cette délibération aurait « suscité le mécontentement d’une partie des habitants de la commune qui, de ce fait, représente un risque pour l’ordre public ». De s’affirmer en un mot. OFFERTE En effet, « on n’est pas que Français ! Malgré cela, la procédure de forme suit son cours : le Conseil d’État rend finalement son verdict le 27 juillet 2005 et rejette la requête de la commune « en estimant que le drapeau rouge, vert et noir, s’il n’est pas l’emblème d’un parti politique déterminé, est le symbole d’une revendication politique exprimée par certains mouvements présents en Martinique (…) »  [44]. Tous les peuples du monde disposent d’un tel emblème [29] [et] nier l’existence du drapeau [revient à] nier l’existence du peuple martiniquais  [30]. En outre, dans le milieu des indépendantistes même, le drapeau crée des divisions, fondées notamment sur les origines historiques et la charge symbolique qu’on lui attribue, dans l’invocation d’un passé de résistance contre l’oppression coloniale. Car si le drapeau est apposé sur les bâtiments publics, s’il tient une place irremplaçable aux frontières nationales, s’il sert d’emblème d’identification dans les conférences inter-étatiques etc., il tient une place tout aussi importante dans les manifestations populaires liées notamment aux événements sportifs internationaux. 56De surcroît, certains informateurs regrettent le caractère « imposé » du drapeau rouge-vert-noir : le fait que « le peuple martiniquais » n’ait pas été consulté avant que ce drapeau soit arboré à Sainte-Anne. COMMENT CAMILLE CHAUVET ET CATHERINE CONCONNE ONT PLOMBE LA LISTE EPMN, L'EXÉCRABLE JAMAÏCANISATION DE LA SOCIÉTÉ MARTINIQUAISE, Corinne Mencé-Caster recrutée par La Sorbonne, http://www.gensdelacaraibe.org/recherche/articles.php ?id_story=87, http://perso.wanadoo.fr/martinique.politique/Pages/Nationalism.htm, https://www.cairn.info/revue-autrepart-2007-2-page-181.htm#anchor_abstract, Kenya : les veuves luttent contre le Lévirat, En 2015, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. On lui a ajouté en 1915 le pentagramme vert pour le différencier des drapeaux rouges d’autres pays. Le triptyque noir-vert-rouge sont les couleurs du pan-africanisme “international” et inclue le noir de la “race” africaine. 8L’apparition de ces trois couleurs sur l’île de la Martinique et de leur organisation en drapeau donne lieu à polémiques. [4] Le terme « région » peut sembler réducteur pour certains. [48] Pour illustrer son propos, Jacky Dahomay donne l’exemple de la commémoration de l’abolition de l’esclavage qui jusqu’ici « n’est pas devenue une fête nationale au même titre que le 14 juillet. 61Dans le même ordre d’idées, Michel Giraud, en parlant de l’instrumentalisation du passé esclavagiste, constate qu’entre De s’affirmer en un mot. Au-delà de l’attachement à une région ou à un pays (qui n’est pas reconnu comme nation)  [4] que l’usage populaire de ces drapeaux symbolise, ils servent souvent d’emblème d’une lutte autonomiste voire indépendantiste à des mouvements voulant ériger leur région/pays en nation. 56De surcroît, certains informateurs regrettent le caractère « imposé » du drapeau rouge-vert-noir : le fait que « le peuple martiniquais » n’ait pas été consulté avant que ce drapeau soit arboré à Sainte-Anne. Pour d’autres, le drapeau représente la pensée écologiste affirmée du maire. affirme simplement la trajectoire d’un peuple qui existe (…). (…) Puisque le présent est déficient, le nationalisme écrit ou réécrit l’histoire à son avantage, avant tout pour rendre crédible le projet d’un avenir national. L’étoile noire du drapeau symbolise l’unité africaine, le jaune représente le soleil, le vert l’espoir et le rouge représente le sang versé pendant la longue lutte pour l’indépendance du Portugal. En outre, les jugements successifs constatant l’illégalité de la présence du drapeau rouge-vert-noir sur la mairie ne paraissent être plus que de simples formalités quand on sait qu’en octobre 2004, le préfet en personne a rendu visite au maire de Sainte-Anne, « dans la salle des délibérations (…) où figure le drapeau rouge-vert-noir » en lui promettant « un partenariat fructueux »  [43]. notre exposé « Conscience nationale et identité en Martinique au tournant du millénaire », http://www.gensdelacaraibe.org/recherche/articles.php ?id_story=87. Par ailleurs, il dit avoir personnellement entamé des recherches à ce sujet, mais sans succès. Enjoy the videos and music you love, upload original content, and share it all with friends, family, and the world on YouTube. Ensuite, lors de l’Insurrection du Sud en 1870, les insurgés auraient arboré « à plusieurs reprises des foulards ou des bandeaux rouge – vert – noir en signe de ralliement » [Brochure, p. 11]  [8]. [17] Propos recueillis lors de l’entretien cité avec Alex Ferdinand. Propos recueillis lors de l’entretien cité avec Alex Ferdinand. Livraison à 0,01€ seulement pour votre première commande expédiée par Amazon. [51] Eriksen établit ce constat dans une analyse comparative entre l’Île Maurice et Trinidad, deux anciennes colonies britanniques qui ont acquis leur indépendance nationale il y a seulement quelques décennies (l’Île Maurice en 1968 et Trinidad en 1962). », mais « on est Martiniquais dans la France ». 58Le drapeau rouge-vert-noir est de toute évidence un sujet très politique. [49] Ils s’appuient pour cela sur une histoire « indigène » [Jolivet, 2002, p. 740] – peu importe en effet qu’elle soit réelle ou construite – par opposition à l’histoire coloniale, afin de se démarquer de la puissance tutélaire et de justifier leurs convictions politiques. (…)  [11]. Le livre qui a changé ma vie / liv-la ki mofwazé lavi-mwen, Woulo-bravo simenn-la (La couronne de lauriers de la semaine), Bakwa milé simenn-la (Le bonnet d'âne de la semaine), Préparation à distance du CAPES de créole, APLCR (Association des professeurs de Langues et Cultures Régionales). Rechercher la meilleure sélection des drapeau rouge et noir fabricants ainsi que les produits drapeau rouge et noir de qualité supérieure french sur alibaba.com « Rouge Vert Noir Trois couleurs pour un drapeau ! Il s’agit alors avant tout d’un désir de reconnaissance de l’identité culturelle qui trouve sa source dans le constat que cette identité n’est pas prise en compte par la République, notamment dans la formation d’une mémoire historique républicaine [Dahomay, 2000, p. 117]  [48]. Retrouvez encore plus d'idées de : Coloriage drapeau. Mais ce dernier continue à flotter plutôt paisiblement sur la commune. Fat, il l'était déjà quant il était au MIM mais on mettait cela sur le compte de la "jeunesse" . Voir aussi France Antilles, 14 octobre 1997, p. 10. Par ailleurs, on peut noter une différence fondamentale entre ces deux principaux types de représentations en ce qui concerne la manière dont les personnes interrogées s’approprient ou non le passé. Il est vu comme un symbole important et nécessaire, un « élément distinctif (…) de reconnaissance », un emblème de l’identité martiniquaise, comme le drapeau « qui puisse le plus refléter la Martinique ». 52Pour certains informateurs saintannais, le drapeau rouge-vert-noir est un drapeau d’Afrique que le maire aurait apposé afin de rappeler à ses administrés leurs origines africaines. Le Noir est symbole d’humanité et de culture, de lien à la civilisation africaine matrice, de solidarité avec les peuples noirs luttant pour leur émancipation et contre le racisme. Par ailleurs, dans ces petites communes de la Martinique, les liens de parenté sont fréquents et le niveau d’interconnaissance entre les administrés est très élevé. Textes militants Pour eux, étant donné que les Martiniquais sont Français, ils n’ont pas le droit d’arborer un autre drapeau que le drapeau bleu-blanc-rouge. 36 En effet, nous parlons de « flou historique » car il semble qu’à l’heure actuelle, on ne dispose pas de résultats de recherches historiques précises établissant la « vérité » dans l’histoire du drapeau, ce qui n’est d’ailleurs pas non plus l’objet de cet article. Mais c’est là où le nationalisme martiniquais se trouve dans l’impasse, car l’avenir de la Martinique en tant que nation – dans sa dimension politique – semble bloqué. À notre avis, le drapeau est un des symboles capables d’unifier ces deux formes de nationalisme. Un des informateurs pousse son raisonnement encore plus loin en disant que « quand on fait ça, on ne doit rien prendre de la France (…) on doit vivre avec ce qu’on a ». Antilla, n° 983, 12 avril 2002, p. 29-30. Mais c’est là où le nationalisme martiniquais se trouve dans l’impasse, car l’avenir de la Martinique en tant que nation – dans sa dimension politique – semble bloqué. Ceci montre en réalité que l’unanimité est loin d’être acquise dans l’imaginaire national martiniquais et traduit par ailleurs la difficulté des acteurs de la mouvance nationaliste à s’unir autour d’une cause commune [23]. Wouj – Vè – Nwè Twa koulè ba an drapo ! En réalité, le contentieux se joue autour de la nature du drapeau. C’est possible, mais nous supposons plutôt qu’au fil de toutes les années qu’a duré cette affaire, les représentants des instances républicaines se sont rendu compte qu’il serait sans doute plus dangereux pour l’ordre public de faire enlever ce drapeau que de le laisser tel quel, sur la mairie à côté du drapeau français et au centre des ronds-points. [3] Pour exemple : l’apposition du drapeau national sur les maisons privées est une pratique courante et incontestée dans les pays scandinaves, tandis qu’elle peut paraître comme un signe d’un nationalisme d’extrême droite en Allemagne. « Un signe pour la Martinique », 4e page. Copyright Tête à modeler 2000. En outre, ils jouent un rôle important dans le mouvement du nationalisme noir, et notamment autour de l’UNIA (Universal Negro Improvement Association  [21]) avec son leader emblématique Marcus Garvey. Le 28 mars 1996, le préfet de la Martinique, Jean-François Cordet, introduit une requête auprès du Tribunal Administratif de Fort-de-France demandant l’annulation de la décision du conseil municipal [34]. Car il nous semble en effet fondamental, dans l’affirmation identitaire martiniquaise, de séparer le culturel du politique  [52]. Pour exemple : l’apposition du drapeau national sur les maisons privées est une pratique courante et incontestée dans les pays scandinaves, tandis qu’elle peut paraître comme un signe d’un nationalisme d’extrême droite en Allemagne. [15] Traduction ajoutée par nous-mêmes. Offre spéciale valable jusqu'à dimanche minuit ! ), L’esclavage, la colonisation et après… , Paris, PUF, p. 533-558. Le drapeau rouge-vert-noir représente alors pour eux un emblème distinctif de l’identité saintannaise. 13 5À notre avis, le drapeau est un des symboles capables d’unifier ces deux formes de nationalisme. Cette quête s’inscrit par ailleurs dans la revendication de la reconnaissance d’un peuple martiniquais et d’une nation martiniquaise formulée par le conseiller général et militant indépendantiste Francis Carole lors de la deuxième session du Congrès des Élus Départementaux et Régionaux de la Martinique en février 2002  [28]. Internet En effet, « on n’est pas que Français ! » que « les colonies d’Outre-Mer de la France sont les seules régions du monde à ne pas disposer de drapeau qui non seulement serait reconnu par leurs peuples eux-mêmes mais aussi par la communauté internationale » (p. 9), ce drapeau est loin de faire l’unanimité en Martinique même – que ce soit au niveau communal ou régional – en tant qu’emblème représentant la Martinique, et encore moins la « nation Martinique », comme on peut le lire sur les autocollants. Comment ne pas comprendre que, dans ces conditions, nombreux sont les petits Français qui ignorent cette partie de l’histoire de France qui correspond à l’histoire de la France coloniale et esclavagiste ? Ainsi, la première assemblée de l’UNIA en 1920 voit la proclamation de la « Déclaration des droits des peuples noirs du monde » qui entre autres achève le processus de création d’une méta-Afrique virtuelle par la désignation des couleurs de la nation africaine, « rouge, vert, noir » [Garvey, 1986, cité par Chivallon, 2004, p. 177]. Qu’en est-il alors du drapeau rouge-vert-noir en Martinique : que symbolise-t-il et quelle fonction remplit-il ? Le drapeau de la Zambie a été adopté en 1964. 57Enfin, à Sainte-Anne même, nous avons pu constater chez certains informateurs une complète indifférence face au drapeau, malgré le fait qu’ils passent à côté quotidiennement… ou peut-être justement pour cela : il est tellement omniprésent qu’ils n’y portent plus attention. Un employé de la commune, qui ne voulait pas être enregistré, nous a confié une fois le magnétophone éteint qu’il avait peur de perdre son travail si jamais le maire devait entendre ses paroles car il est contre l’indépendance. De s’inscrire dans le concert des nations. [8] Voir aussi France Antilles, 14 octobre 1997, p. 10. D’après les enquêtes de Christine Chivallon (communication personnelle). Pour l’instant, que peut-elle nous enseigner sur l’imaginaire national martiniquais ? On a eu des profs [indépendantistes] qui nous disaient de rester travailler la terre, mais envoyaient leurs enfants faire des études en métropole  [50]. Ils deviennent ainsi des symboles nationalistes remplissant une fonction revendicative. En ce sens, le drapeau – tout comme l’hymne national – est un symbole essentiel qui déploie toute sa puissance aussi bien dans le « nationalisme formel » que dans le « nationalisme informel », pour reprendre une distinction élaborée par l’anthropologue norvégien Thomas Eriksen. À notre avis, le rapport de force qui se joue entre le maire de Sainte-Anne et l’État français, et qui se déploie derrière tant de querelles juridiques, se reflète entièrement dans ces types de représentations divergents. Quel est alors son impact sur ceux qui le voient quotidiennement ? Mais comme votre enfant le découvrira, chaque pays est unique, chaque drapeau est unique est certains pays d'Afrique ont des drapeaux qui … Dis donc, Méluche, tu te prends pour qui, mec ? Si tout le monde se connaît et se croise fréquemment, la politique semble être un sujet de conversation très sensible, voire tabou. Par ailleurs, dans ces petites communes de la Martinique, les liens de parenté sont fréquents et le niveau d’interconnaissance entre les administrés est très élevé. Entretien avec Garcin Malsa, 7 juin 2005. Drapeaux de pays africains utilisant le rouge-noir-vert, ou une combinaison incluant des couleurs panafricaines : GIRAUD M. [2004], « Les enjeux présents de la mémoire de l’esclavage », in Stéphane Dufoix et Patrick Weil (dir. On pourrait même dire que les représentations populaires reproduisent ce rapport de force, tant elles mettent en relief des oppositions claires. Le Rouge, le Vert et le Noir comme symbole de rassemblement pour servir notre nasyon et œuvrer pour la construction et à la conception de l’État martiniquais  [31]. 47Pour certains de nos informateurs, Saintannais ou non, le drapeau rouge-vert-noir représente sans ambiguïtés le drapeau martiniquais. Comme nous a expliqué Alex Ferdinand, avec la naissance du mouvement nationaliste en Martinique, se posait en effet la question de l’emblème  [12]. Ainsi, si l’on peut lire dans la brochure que. En revanche, selon ses propres propos, il « accepte en 2001, après une discussion avec le préfet de l’époque, M. Cadot, un compromis » : de remettre le drapeau bleu-blanc-rouge sur la mairie, légèrement au-dessus du drapeau rouge-vert-noir  [37]. 49Certains de nos informateurs habitant la commune de Sainte-Anne qualifient le drapeau rouge-vert-noir de « drapeau saintannais » ou de « drapeau de Sainte-Anne ». Le principal constat résultant de notre enquête est que les personnes interrogées sont loin d’être unanimes sur la signification symbolique du drapeau rouge-vert-noir. Ce drapeau sud-africain est composé des couleurs suivantes : bleu, vert, blanc, noir, jaune et rouge et se distingue notamment car il combine le noir, le vert et le jaune, couleurs traditionnelles des mouvements noirs africains avec celles de l'ancien drapeau national et … Les Martiniquais semblent en réalité, nous l’avons vu, divisés entre deux grandes tendances, celle de la représentation du drapeau rouge-vert-noir comme « drapeau martiniquais » et, à l’opposé, celle qui associe ce drapeau à la mouvance politique indépendantiste. Il existe donc des divergences fondamentales entre divers camps indépendantistes martiniquais quant à ce symbole du drapeau rouge-vert-noir qu’ils érigent en emblème national de la Martinique. On a certainement tous remarqué que les drapeaux d’un bon nombre de nations noires portaient les mêmes couleurs : jaune, vert et rouge. 15 Le triptyque noir-vert-rouge sont les couleurs du pan-africanisme “international” et inclue le noir de la “race” africaine. Pour certains informateurs saintannais, le drapeau rouge-vert-noir est un drapeau d’Afrique que le maire aurait apposé afin de rappeler à ses administrés leurs origines africaines. 6Par ailleurs, le drapeau national est une marque de reconnaissance d’une nation, dans le sens où elle peut être reconnue par son drapeau, tout comme une région peut être reconnue par son drapeau régional (voir le drapeau corse, le drapeau breton etc.). Les drapeaux On distingue deux palettes de couleurs pour les drapeaux des pays d'Afrique. Les Martiniquais semblent en réalité, nous l’avons vu, divisés entre deux grandes tendances, celle de la représentation du drapeau rouge-vert-noir comme « drapeau martiniquais » et, à l’opposé, celle qui associe ce drapeau à la mouvance politique indépendantiste. Non plus sous forme de bandeau ou de foulard mais sous forme de drapeau, les couleurs étant disposées dans le même sens que celles du drapeau français. » que « les colonies d’Outre-Mer de la France sont les seules régions du monde à ne pas disposer de drapeau qui non seulement serait reconnu par leurs peuples eux-mêmes mais aussi par la communauté internationale » (p. 9), ce drapeau est loin de faire l’unanimité en Martinique même – que ce soit au niveau communal ou régional – en tant qu’emblème représentant la Martinique, et encore moins la « nation Martinique », comme on peut le lire sur les autocollants. Pour d’autres, le drapeau représente la pensée écologiste affirmée du maire. Eux-mêmes semblent entretenir une relation plutôt distanciée au « drapeau du maire », sans pour autant être forcément en désaccord avec sa présence à Sainte-Anne. [33] Courrier d’un citoyen adressé au président de la République le 28 mars 1996 ; courrier d’un citoyen adressé au Premier Ministre le 20 février 1996 ; « Note à l’attention de Monsieur le Préfet de la Martinique », Ministère de l’Intérieur, 25 mars 1996. Les couleurs rouge. n° 99BX01286, Commune de Sainte-Anne c/ Préfecture de la Martinique. Cette peur de représailles peut s’expliquer par la part importante du clientélisme dans les institutions locales, surtout au niveau communal.

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