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La Justice dans l’art
Judith décapitant Holopherne, Artemisia GENTILESCHI (1620)
Cette toile fameuse est considérére comme une « vengeance symbolique » de la peintre italienne Artemisia Gentilische : la victime de Judith est représentées (dit-on) sous les traits de son professeur. « À dix-neuf ans, alors que l’accès à l’enseignement des Beaux-Arts, exclusivement masculin, lui est interdit, son père lui donne un précepteur privé, le peintre Agostino Tassi. Un scandale marque alors sa vie. Artemisia est violée par Tassi, employé à cette époque avec Orazio Gentileschi (père d’Artemisia) à la réalisation des fresques des voûtes du « pavillon des Roses », dans le palais Pallavicini Rospigliosi de Rome. Celui-ci promet d’abord de l’épouser pour sauver sa réputation, mais il ne tient pas sa promesse et le père d’Artemisia porte l’affaire devant le tribunal papal, il porte plainte le 9 mai 1611. L’instruction, qui dure neuf mois, de mars 1612 à novembre 1612, permet de découvrir que Tassi avait formé le projet d’assassiner l’amant de son épouse, avait commis un « inceste » (c’était appelé ainsi par le tribunal papal) avec sa belle-sœur, et voulu également voler certaines peintures d’Orazio Gentileschi. Pendant le procès, Artemisia est soumise à un humiliant examen gynécologique et soumise au supplice des « sibili » pour vérifier la véracité de ses accusations. Ce moyen de torture est le fait de faire passer une corde entre les doigts de la personne torturée, pour ensuite serrer très fort la corde au risque de briser les os. Tous les témoins du procès ont dû se soumettre à la torture afin que la justice puisse s’assurer que les témoins n’avaient pas été achetés. Agostino Tassi en avait acheté plusieurs, dont un qui avait résisté à la torture. La peintre résiste à la torture et maintient ses accusations. Tassi est condamné à un an de prison le 28 novembre 1612 et à 5 ans d’exil des États pontificaux.» (Source : Wikipedia)
Le Jugement de Salomon, Nicolas POUSSIN (1649)
Le jugement de Salomon est une décision ou proposition de conclusion s’inspirant d’une histoire de la Bible hébraïque, laquelle met en scène le roi d’Israël, Salomon, statuant d’une manière déroutante sur le litige de deux femmes revendiquant chacune la maternité d’un enfant. Il peut signifier soit que, face à l’impossibilité d’établir la vérité dans un litige, on partage les torts entre deux parties, soit que l’on met ces mêmes parties dans une situation qui oblige l’une d’elles au moins à changer sa stratégie. (Source : Wikipedia)
La Mort de Socrate, Jean-Louis DAVID (1787)
« Les disciples de Socrate, au premier rang desquels Platon et Xénophon, font de la mort de leur maître un symbole de l’injustice due à l’ignorance populaire et par là à la démocratie. Cette image connaît une fortune certaine, depuis Cicéron ou Marc Aurèle jusqu’à Nietzsche. À partir de la Renaissance, alors que se développe une pensée critique qui vaut à certains (comme Giordano Bruno) d’être condamnés à mort, Socrate devient une figure de victime de l’intolérance, surtout religieuse, et l’on redécouvre dans le même temps un Socrate philosophe, chez Rabelais, Montaigne ou Érasme. Mais c’est surtout au xviiie siècle, durant les Lumières, que Socrate devient une référence de la lutte contre l’intolérance religieuse. Voltaire est ainsi l’auteur en 1759 d’une pièce intitulée La Mort de Socrate (en), drame en trois actes dans lequel l’accusateur Anytos est un Grand Prêtre, faisant mettre à mort Socrate par vengeance personnelle. Quatre autres tragédies sur le même sujet datent du xviiie siècle, dont celle de Billardon de Sauvigny en 1763.
En juillet 1749, Denis Diderot est incarcéré à la prison de Vincennes, pour l’ensemble de ses écrits. Il y reste trois mois, période pendant laquelle il traduit, sans dictionnaire, l’Apologie de Socrate de Platon. Il s’agit, pour lui, de faire l’amalgame entre son procès et celui du célèbre philosophe grec. » (Source : Wikipedia)
Tribunal de l’Inquisition, Francisco de GOYA (1819)
« Goya présente la scène d’un autillo (es). Les condamnés à mort, ainsi identifiés par la couronne avec des flammes vers en haut qu’ils portent, écoutent la sentence, lue par un moine depuis une tribune ou une chaire. L’architecture de la salle évoque un bâtiment datant de siècles antérieurs, peut-être le siège d’un tribunal de l’Inquisition. Le grand espace est occupé par des religieux de différents ordres (on devine surtout les tenues des Franciscains et des Dominicains, et un grand groupe de personnes dont on ignore le sexe et la condition sociale, excepté un groupe de femmes parées d’une mantille et situées à un balcon. Au centre, un inquisiteur vêtu de noir, décoré d’une croix, désigne les condamnés sans les regarder, faisant comprendre son profond mépris à leur encontre. » (Emilio La Parra López et María Ángeles Casado, cité dans Wikipedia)