16% de la population est affectée par la famine, 38% par la malnutrition et le reste est dans une situation de tension nutritionnelle, c’est à dire un accès limité à la nourriture. Officiellement, la coalition nie tout d’abord être impliquée avant de déclarer qu'il s'agissait d'une erreur de sa part, mais après cette attaque les États-Unis annoncent un « examen immédiat » de leur soutien à la coalition[288]. Par ailleurs, des combattants tribaux tendent une embuscade contre un convoi de rebelles, dans la région de Sawmaa, faisant ainsi neuf morts, du côté des rebelles. Le 20 août 2016, une manifestation chiite[258], pro-Houthis et pro-Saleh, organisée en soutien au Conseil politique suprême, rassemble des dizaines[259] à une centaine de milliers de personnes à Sanaa[260]. Sur la carte ci-dessus, ce sont les régions sous contrôle Houthistes ou loyalistes qui sont touchées. La délégation gouvernementale quitte les négociations[241]. Les Houthis proposent alors de mettre en place un Conseil présidentiel composé de l'armée, des forces de sécurité, des comités populaires et des « composantes révolutionnaires et politiques »[74]. Le 16 juin 2016, les Émirats arabes unis annoncent leur retrait du conflit[229]. Trois ans après le début de l'intervention internationale, l'opposition au rôle de l'Arabie saoudite dans la guerre civile au Yémen s'est néanmoins accrue à Washington. Le 17 juillet 2015, Aden et son gouvernorat sont repris par les loyalistes[137], à la faveur d'un accroissement de l'aide saoudienne et de ses alliés dans le grand port du Sud[138]. Selon l'ONU, qui réclame la levée du blocus, 21 millions de personnes ont un besoin d'aide humanitaire urgente, sept millions sont au bord de la famine et un enfant meurt toutes les dix minutes de maladie, presque un million de malades du choléra[463],[464]. Le 21 février 2017, l'ONU annonce que plus de sept millions de Yéménites sont proches de la famine, soit un quart de la population[300]. Le 9 octobre, sous la pression des rebelles, il présente sa démission[62]. Le 6 septembre 2016, les Houthis arrêtent le journaliste Yahya al-Joubaïhi et le condamnent à mort le 13 avril 2017 pour « espionnage »[272]. Les combats ont fait 123 morts[58]. S’ensuit une guerre civile entre des unités républicaines et des unités nostalgiques du régime théocratique zaydite, qui durera jusqu’en 1970. Le 13 octobre 2016, les forces armées des États-Unis effectuent trois frappes de missiles de croisière Tomahawk tirés par le destroyer USS Nitze sur des sites de radars contrôlés par les rebelles Houthis, à la suite de missiles lancés contre l'USS Mason et d’autres bateaux, opérant dans la zone le 9 et le 12 octobre[292],[293]. Le 3 octobre 2018, à la suite d'une médiation omanaise, les Houthis libèrent deux des fils de Saleh, Salah et Madyan, qui embarquent alors pour Amman[362]. Le 23 février, les forces progouvernementales progressent au nord et à l'est de Mokha, au prix de combats meurtriers faisant vingt-trois morts (seize rebelles et sept soldats). Avancée des Houthis au sud et début de l'intervention de la coalition sunnite (mars-juillet 2015), Dissensions au sein des deux camps (2017-2018), Rupture de l'alliance entre les pro-Saleh et les houtistes et mort de l'ex-président Saleh, Conflit entre loyalistes et séparatistes à Aden (2019-2020), Prise d'Al Hazm par les houthis (mars 2020), « composantes révolutionnaires et politiques », « le drapeau de la République du Yémen flottera sur les montagnes de Maran à Saada, et non pas le drapeau iranien », « L'école du [chiisme] duodécimain suivie en Iran ne sera pas acceptée par les Yéménites, qu'ils soient Zaïdites ou Chafiites », « l'opération vise à défendre le gouvernement légitime du Yémen et à empêcher le mouvement radical Houthi (soutenu par l'Iran) de prendre le contrôle du pays », « usurpé le titre de président à l'issue de son mandat, participé à l'agression du Yémen et avoir porté atteinte à l'intégrité territoriale de la République yéménite », « le commerce, les navires, et les opérations militaires dans la région », « Le ministère de l'Intérieur (contrôlé par les Houthis) annonce la fin de la milice de la trahison et la mort de son chef (Ali Abdallah Saleh) et d'un certain nombre de ses éléments criminels », « Historiquement, les dirigeants houthistes ont peu de relations avec Téhéran (...). Le même jour, la coalition largue des vivres et des armes aux habitants de Ta'izz, qui sont alors assiégés par les rebelles[178].
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