« L’Arabie saoudite n’a jamais accepté que le Yémen soit indépendant », , explique Bernard Hourcade. [19] YVES BOURDILLON ,  « Vision 2013 : la crédibilité du projet saoudien en question », Les Echos, 13 octobre 2018. [17] AFP « Yémen : un nouvel appel de l’ONU pour mettre fin « à la pire crise humanitaire au monde » Le Figaro, 29 juillet 2019. Le Liban commet alors l’erreur de ne pas signer ce texte en précisant garder ses distances « afin de préserver sa stabilité nationale ». La moindre étincelle peut mettre fin à tout espoir de détente. A travers le conflit syrien, l’Iran et l’Arabie saoudite sont enfin reconnus comme deux acteurs majeurs par la communauté internationale. L’Arabie saoudite a été utilisée par les Occidentaux comme le soldat défendant le pétrole du Golfe Persique contre l’Iran, pays qui revendique son indépendance. - Avec AFP. À titre d’exemple, une note du 18 février 1943 accorde à l’Arabie saoudite le bénéfice de la loi prêt-bail. Rappelons toutefois, comme l’explique Kenneth Pollack, ancien analyste du renseignement à la CIA, que les Occidentaux ont trop souvent fait l’erreur de percevoir ces religions comme des ennemis [2] alors que la cohabitation a été pacifique pendant des centaines d’années, marquées par l’absence de guerres de religion entre sunnites et chiites. Une erreur est survenue. Les deux nations deviennent alors les représentantes de la promotion des intérêts américains dans le Golfe, garantissant la sécurité de la fourniture en pétrole. Les pays doivent s’entendre car les exportations vers l’Asie sont un impératif pour tous. En effet, l’arrêt des sanctions aurait pour conséquence d’affaiblir l’Arabie saoudite trop rapidement, face à l’Iran qui dispose alors d’une économie relativement diversifiée – agricole et industrielle – et d’une attractivité certaine comme en témoignent les nouveaux investissements massifs de grands groupes internationaux. Tempête décisive » avec l’aide d’une coalition d’une dizaine d’États arabes. La rivalité entre l'Iran et l'Arabie Saoudite structurera l'actualité mondiale en 2020… comme les années précédentes. Cette population présente un enjeu stratégique majeur dans la mesure où elle habite dans les régions pétrolières et que Riyad, longtemps premier exportateur mondial de pétrole, dépend à 90% des revenus de l’exploitation de l’or noir. Utilisant les techniques de guerre asymétrique, les rebelles houthis revendiquent la double attaque du 15 septembre 2019 contre les installations pétrolières de Saudi Aramco, sur les sites d’Abqaiq, bien que l’Arabie Saoudite accuse directement l’Iran. « L’Empire perse sassanide a été islamisé mais pas arabisé. Pour Bernard Hourcade : « On ne peut pas bloquer l’Iran. Les factions ont ainsi prévalu dans l’opposition sunnite face à un bloc chiite cohésif. Il faudra attendre les accords de Genève, en 2013, puis de Vienne, en 2015, pour que la situation évolue en prévoyant la levée des sanctions économiques contre l’Iran, ce qui ne fait pas le jeu saoudien. Répercussions locales d’une rivalité régionale ». , il semble aujourd’hui clair que l’Arabie saoudite « ait démissionné Hariri » en le séquestrant. Ainsi, le parrainage saoudien s’est manifesté dès la supervision de la signature de l’accord de paix – accord de Taëf, 1989 – mettant fin à 15 ans de guerre civile. De fait, la bombe atomique doit être vue, au-delà de l’arsenal militaire, comme un instrument et une arme politique, avec un risque de prolifération qui pourrait s’avérer fatal. « Il faut évidemment tenir compte des facteurs sociaux et politiques composant la réalité des sociétés dans leur complexité », On l’a dit l’enjeu confessionnel est trop souvent pensé comme déterminant dans la région. Lors du sommet, les deux puissances s’affrontent verbalement : le ministre des Affaires étrangères iranien Javad Zarif prend ainsi à partie son homologue saoudien et accuse le Royaume d’être responsable des attentats du 11 septembre 2001. , mettant par la suite fin aux dérogations autorisées à la Chine et à l’Inde notamment. Le troisième « i » est celui de l’international : l’Iran est un pays pétrolier qui a besoin d’accéder au marché mondial. Infiltrée par les renseignements israéliens, la république islamique est très vulnérable." LUIZARD PJ. La guerre s’enlise : Riyad s’avère incapable de coupler à ses frappes aériennes une force au sol déterminante. clef de lecture de tout ce qui se passe en Iran : les gens qui ont fait la guerre Irak/Iran sont aujourd’hui les cadres du pouvoir ». Consultez l’ensemble des articles, reportages, directs, photos et vidéos de la rubrique Arabie saoudite publiés le mercredi 28 avril 2021. Finalement, le dossier syrien se solde par un échec cuisant pour Riyad. De fait, en avril 2018, le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane admet que Bachar Al-Assad restera au pouvoir. La Premier League regroupe les seize meilleurs clubs du pays au sein d'une poule unique, où ils s'affrontent deux fois au cours de la saison, à domicile et à l'extérieur. Tout ce qui s’y passe concerne directement le Royaume. Ainsi, Téhéran a eu peur d’une prise de pouvoir par Al-Qaïda ou Daech à Damas, les deux étant véhément anti-chiites, et ayant des liens plus ou moins confirmés avec l’Arabie saoudite. Dans le golfe Persique, un déluge de feu s'abat sur les navires ennemis. En 1960, l’Iran et l’Arabie saoudite fondent l’OPEP lors de la conférence de Bagdad avec le Koweït, l’Irak et le Venezuela. Le véritable tournant intervient en 2015 quand Riyad, Doha et Ankara se mettent enfin d’accord pour soutenir des groupes coordonnés de rebelles syriens. Il y a une hiérarchisation des trois « i » : la priorité est donnée à la nation dès lors qu’il est question de la sécurité du pays. De nombreux hommes d’, tat irakiens seront ainsi chiites, issus du parti Dawa comme Nouri al-Maliki. Tout bascule le 4 novembre 1979 lorsque des étudiants attaquent l’ambassade américaine et retiennent 52 ressortissants étatsuniens en otages : ils demandent que les États-Unis leur livrent le Chah en échange. « Une guerre directe n’est pas possible : ni l’Arabie saoudite, ni l’Iran n’en n’ont les moyens. Affermir et affirmer. Téhéran refuse de céder aux exigences de l'Arabie saoudite qui souhaite être «consulté» avant les éventuelles négociations entre les Etats-Unis et l'Iran au sujet du programme nucléaire iranien. Ainsi, le parrainage saoudien s’est manifesté dès la supervision de la signature de l’accord de paix – accord de Taëf, 1989 – mettant fin à 15 ans de guerre civile. D’après Andrew Scott Cooper, la stratégie des Saoudiens a précipité l’économie iranienne vers une récession qui conduira à la révolution islamique. À ce titre, les attaques délibérées et systématiques – revendiquées par les rebelles Houthis -, contre ses installations pétrolières et dans le détroit d’Ormuz, où transite 20 % du pétrole mondial, sont une menace réelle. Comment la Russie est devenue un des leaders mondiaux de l'agroalimentaire. Roosevelt écrit : « Par la présente, je constate que la défense de l’Arabie saoudite est vitale pour la défense des États-Unis ». Le bras de fer entre ces deux « Grands », tant d’un point de vue économique que militaire, fait trembler l’ensemble de la région. Ce consensus fait suite à la guerre Irak/Iran : que ce soit durant ce conflit comme pendant l’invasion du Koweït, les membres étaient parvenus à surmonter leurs divergences pour réguler le marché. Issu d’une famille sunnite, et ayant émigré au Royaume dans sa jeunesse, il a réussi à devenir « un des hommes de confiance du futur roi Fahd au point d’être honoré par le monarque de la nationalité saoudienne » [11]. « L’Arabie saoudite n’a jamais accepté que le Yémen soit indépendant », explique Bernard Hourcade. est nécessaire à une coexistence pacifique poursuit le chercheur. Effectivement, quand il y a des conflits, les faits religieux, culturels et ethniques sont mobilisés. Le conflit entre l’Iran et l’Arabie saoudite expliqué en 4 points. L'Arabie saoudite, le Qatar et les Emirats arabes unis saluent le plan de paix de Trump i24NEWS - AFP January 29, 2020, 06:08 AM dernière modification January 30, 2020, 06:12 AM Rien ne garantit, toutefois, la réussite d'une telle approche, car Téhéran n'a plus la même emprise sur les milices chiites de la région. Il s’agit certes de la contrôler parce que c’est le grand pays émergent de la région, surtout d’un point de vue nationaliste. Bien que les chiites soient majoritaires au Liban, ils ont longtemps été marginalisés. « L’Empire perse sassanide a été islamisé mais pas arabisé. trimestre 2016) « L’Iran et le monde arabe, une rivalité dépassée ? C’est pourquoi, pour analyser la rivalité de ces objets nouveaux, il ne faut pas chercher le substrat de l’explication dans le fait que les pays soient musulmans, puisque c’est le cas depuis 1400 ans. La cristallisation des tensions est palpable comme en témoigne cet échange entre Adel al-Judeir, ministre des Affaires étrangères saoudiennes et un politicien libanais : « Êtes-vous avec nous ou contre nous ? Mais l’échec militaire est cuisant et le bilan humain épouvantable : on comptabilise des dizaines de milliers de morts et, en 2017, 86% de la population est menacée par la famine. Alors, quel futur peut se dessiner pour cette guerre froide qui ne dit pas son nom ? (2016), L’Iran de 1800 à nos jours, 3ème édition, Flammarion. Ce « retour aux sources » devient politique et sa vision radicale exclut toutes les traditions postérieures au Coran, refusant l’interprétation, phénomène propre aux chiites. Cette « coalition » arrive dans la province d’Idleb en mars 2015 et menace Lattaquié, un des fiefs du régime des Assad. En Syrie, la guerre fait rage depuis 2011 : au cours de cet affrontement, l’Iran et l’Arabie saoudite abattent leurs cartes. Ces explications ethniques et religieuses ont évidemment leur part, mais il serait absurde de vouloir donner comme explication fondamentale ces deux facteurs alors que l’opposition est politique et économique ». Proche de l’effondrement, le régime de Damas est sauvé. Ce nationalisme iranien est un facteur essentiel et c’est bien à l’aune de l’aspect national qu’il faut penser la. Nombre d’Irakiens ont vu derrière cette exclusion la main de l’Iran dans la mesure où il était l’un des remparts à l’influence des unités de la mobilisation populaire, la milice Hachd al-Chaabi, maillon de la chaîne iranienne dans la région. [8] MOHAMMED-REZA DJALILI et THIERRY KELLNER, « Rivalité irano-saoudienne en Syrie après la conclusion de l’accord sur le nucléaire », Confluences Méditerranée, numéro 97, printemps-été 2016, [9] « Iran Submits peace plan to Syria’s Assad : official » AFP, Septembre 3, 2015, [10] JOSH ROGIN in « Iran and Saudi Arabia clash inside Syria talks », Bloomerg Opinion, 4 novembre 2015, [11] AURÉLIE DAHER « La guerre saoudienne contre le Hezbollah libanais. Téhéran siège pour la première fois aux négociations de Vienne le 30 octobre 2015 aux côtés des diplomates de 17 pays, dont l’Arabie saoudite.

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