La rivalité persistante entre Riyad et Téhéran menace encore la stabilité du Proche-Orient. », résume l’historien Thierry Bianquis [3]. Dans la foulée, trois pays arabes sunnites (Bahreïn, le Soudan et le Koweït) rompent leurs relations diplomatiques avec l'Iran[2]. La rivalité entre l’Arabie saoudite et l’Iran s’est intensifiée pour plusieurs raisons. Riyad a rompu ses liens diplomatiques avec Téhéran. La révolution islamique iranienne en 1979 bouleverse la région du Moyen-Orient. Les déséquilibres structurels entre les deux États créent des tensions sur le plan géopolitique. Par conséquent, la rivalité se joue dans les États faibles et les sociétés divisées du Levant (y compris l’Irak). Longtemps subtile et indirecte, la rivalité entre ces deux puissances régionales est devenue plus intense et plus féroce et n’a cessé de prendre de l’ampleur au cours des dernières années. C’est le sectarisme qui a contribué à la montée progressive des tensions entre l’Iran et l’Arabie saoudite. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Le Qatar dans la rivalité Iran-Arabie saoudite. Craignant l’influence des extrémistes à l’étranger (compte tenu du désir déclaré de l’Iran d’exporter sa révolution) et au pays (la montée de l’intégrisme sunnite), la Maison des Saoud a réagi en durcissant ses politiques en Arabie saoudite et dans la région. Les régimes politiques très différents des deux pays s’opposent. L’Arabie saoudite, qui abrite les lieux saints de l’islam, prétend diriger les sunnites du monde entier (soit 85 pour 100 de la population musulmane), alors que l’Iran affirme que sa République islamique constitue le modèle parfait de l’État religieux, d’où son désir de l’exporter. Deux États aux fondements religieux L’Arabie saoudite et le salafisme wahhabite 2015 marque un premier déficit[16] historique pour l'Arabie saoudite, ce qui l'oblige à appliquer un programme d'austérité inédit dans le royaume. Les relations entre l'Arabie saoudite et l'Iran sont marquées par la rivalité séculaire entre les Perses et les Arabes et par l'hostilité entre chiites et wahhabites[1]. Elle se joue entre l'Iran et l'Arabie saoudite. Attisée par de profondes anxiétés psychologiques et politiques, elle est plus directe et sème de plus en plus la division. Chaque pays se voit aussi comme la pierre angulaire de l’ordre au Moyen-Orient. Par extension, dans le contexte d’un Moyen‑Orient très mondialisé, chaque pays cherche aussi à être le principal interlocuteur des puissances extérieures. Vous ne recevrez pas de réponse. L'Iran, qui déplore 464 victimes[14], reproche à l'Arabie saoudite de ne pas assurer la sécurité des pèlerins[15]. Cette lutte pour la suprématie régionale — objectif qui demeure sans doute hors de la portée des deux pays, mais qui est néanmoins à l’origine de l’actuel « grand jeu » — se nourrit de tous les autres clivages dans le monde arabe, les exploite et les exacerbe : l’État contre la société; le nationalisme ethnique; l’islamisme contre le « laïcisme » à l’arabe; les tensions entre l’islamisme et le djihadisme; le fossé entre sunnites et chiites largement proclamé, mais souvent mal compris et exagéré. Les manifestants iraniens ont réagi en rulant l’am assade saoudienne à Téhéran9. Ce système n’a pas fonctionné”, affirme Jonathan Piron, spécialiste de l’Iran pour le site Etopia. L’Arabie saoudite et l’Iran : Une rivalité régionale. La dernière modification de cette page a été faite le 2 mars 2021 à 06:36. « L'Arabie saoudite intervient militairement au Yémen pour contrer l'Iran », « Yémen : la coalition arabe arraisonne un navire iranien chargé d'armes », « Bousculade à la Mecque : Riyad rejette les critiques de l'Iran », « En déficit, l'Arabie saoudite est contrainte à l'austérité », Organisation des pays exportateurs de pétrole, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Relations_entre_l%27Arabie_saoudite_et_l%27Iran&oldid=180460374, Relations entre l'Arabie saoudite et l'Iran, Recension temporaire pour le modèle Article, Article à illustrer Relations bilatérales, Portail:Relations internationales/Articles liés, Portail:Iran et monde iranien/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence. Néanmoins, le 3 janvier, le ministre des Affaires étrangères saoudien Adel al-Joubeir annonce la rupture des relations diplomatiques, accusant notamment l'Iran de « parrainer le terrorisme »[17]. Cette rivalité entre Perses et … L'Arabie saoudite accuse l'Iran d'avoir fomenté cette attaque dans sa stratégie d'exporter sa révolution et de son souhait de prendre la prééminence du monde musulman. Malgré toute l’attention qu’il retient actuellement, le Yémen joue un rôle secondaire dans l’équilibre des pouvoirs dans la région. Le poids des populations chiites dans les États arabes du golfe, Les guerres par procuration opposant l'Arabie saoudite et l'Iran, Rupture des relations diplomatiques en 2016, Attaque contre l'ambassade saoudienne à Téhéran, « 5 questions pour comprendre la crise entre l'Arabie saoudite et l'Iran ». Selon lui, l’histoire joue en faveur de l’ouverture iranienne. Surtout l’Arabie saoudite est enlisée dans la guerre qu’elle mène contre les rebelles houthis. En bousculant De cette « guerre froide », ne pourra-t-il sortir qu’un seul vainqueur ? nécessaire]. Sa situation géographique lui permet d’exercer de l’influence en Asie du Sud et en Asie centrale et d’imposer sa suprématie sur toute la région du Golfe. Veuillez sélectionner toutes les cases qui s'appliquent : Service canadien du renseignement de sécurité. En retour l'Iran accuse l'Arabie saoudite d'avoir été derrière l'Irak en soutenant financièrement ce pays durant la guerre Iran-Irak (1980-1988). Depuis 1979, l’Iran est une théocratie où le religieux prime sur le politique (velayat e-faqih), modèle que les fondateurs de la République islamique ont tenté d’exporter. L’Iran et l’Arabie saoudite cherchent tous les deux à former des alliances et s’attendent à ce que leurs partenaires partagent leurs vues et fassent preuve de loyauté. Comme il a été mentionné précédemment, à l’étranger, les deux pays instrumentalisent le sectarisme, bien que leur attitude sectaire varie considérablement en fonction des besoins, des circonstances, des conditions locales et d’autres facteurs. La rivalité qui oppose en particulier l’Arabie saoudite et l’Iran se transpose dans plusieurs pays de la région, au risque d’en déstabiliser dangereusement les équilibres politiques et sécuritaires. La domination que l’armée américaine y exerce rend impossible toute victoire dans une guerre directe et constitue un facteur de dissuasion qui paralyse effectivement le jeu géopolitique. Leur allié se trouvant dans une situation difficile, les Saoudiens s'engagent dans une intervention militaire directe en mars 2015[10],[11] et entraînent à leur suite une coalition de pays arabes ou musulmans, en particulier l'Égypte. Chaque pays se pose en principal champion de l’islam, statut sur lequel il se fonde pour revendiquer le rôle de leader régional. En octobre, la tension augmente encore lorsque la coalition arabe arraisonne un cargo iranien transportant selon elle des armes à destination des Houthis, ce que l'Iran dément[13]. La rivalité culturelle persan/arabe n’a jamais cessé, mais il n’y a jamais eu de conflit politique majeur et direct entre l’Iran/Perse et le monde arabe avant la guerre Irak-Iran qui n’avait rien d’un conflit ethnique ou religieux. Mais elle ne saurait s’y résumer. Même face à Daech, la rivalité entre l’Iran et l’Arabie Saoudite persiste L'Iran chiite et l'Arabie Saoudite sunnite s'opposent sur la situation en Syrie, à Bahreïn et au Yémen. Pour toute question, contactez-nous. Entretien avec Clément Therme – Article publié le 14/11/2017 Clément Therme est chercheur pour le programme Moyen-Orient de l’International Institute for Strategic Studies (IISS) de Londres. Le roi saoudien Abdallah Ben Abdelaziz Al-Saoud aurait confié à des diplomates américains qu'« on ne peut pas faire confiance aux Iraniens », et enjoint les États-Unis à « couper la tête du serpent » (c'est-à-dire à frapper militairement l'Iran pour les empêcher d'obtenir l'arme nucléaire)[3]. Pour sa part, l’Arabie saoudite a l’avantage d’avoir amassé une fortune colossale, d’être bien intégrée dans la région et à l’échelle mondiale et de compter un vaste réseau de partenariats régionaux et internationaux. Le 24 septembre 2015, une bousculade cause plus de 2 000 morts lors du Hajj. Depuis 2003, Riyad, qui s’est opposé à l’invasion américaine, a surtout cherché à s’isoler des nouvelles réalités politiques en Irak ou à ne pas en tenir compte et à laisser les États-Unis s’occuper de la situation politique à Bagdad. Ce dernier soutient la rébellion des Houthis par des livraisons d'armes, peut-être dès 2009, bien que l'organisation appartienne à une branche du chiisme, le zaïdisme, différente du chiisme duodécimain qui prévaut en Iran[9]. L’importance hautement stratégique de la région du Golfe contribue effectivement à restreindre le comportement des deux pays et à limiter leurs choix. Elles sont marquées par la rivalité diplomatique sur fond religieux entre la première, puissance sunnite, et la deuxième, principal pays chiite. La rivalité entre l'Iran et l'Arabie saoudite toujours à la Une. L'Arabie Saoudite soutient à l'inverse le régime en place du président sunnite Hadi. La première de ces guerres est la guerre Iran-Irak entre 1980 et 1988 dans laquelle l'Irak est financièrement aidé par l'Arabie saoudite (mais également militairement par les puissances occidentales) pour contrer la menace révolutionnaire de l'Iran. Les relations entre l'Arabie saoudite et l'Iran sont marquées par la rivalité séculaire entre les Perses et les Arabes et par l'hostilité entre chiites et wahhabites . Arabie saoudite et Iran, une rivalité au long cours Temps de lecture : 2 min. Le président iranien Hassan Rouhani condamne l'exécution de Nimr Baq al-Nimr mais dénonce aussi les déprédations contre l'ambassade. Cette intervention, menés avec de lourds moyens aériens et terrestres et accompagnée d'un blocus naval, est condamnée par l'Iran qui dénonce une « agression »[12]. 1Depuis l’intervention militaire américaine en Irak, en mars 2003, la rivalité régionale entre la République islamique d’Iran et l’Arabie saoudite est progressivement devenue un facteur structurant de la géopolitique du Moyen-Orient. La situation a changé quelque peu depuis que l’ordre a été ébranlé dans les États arabes et que la rivalité s’est intensifiée. La rivalité entre l'Arabie saoudite et l'Iran est l'une des plus structurantes depuis 1979. Continuer de lire « Iran – Arabie saoudite : Cette guerre froide… qui ne dit pas son nom ! Comme celle qui a opposé pendant près de 40 ans l'Union Soviétique et les Etats-Unis, cette guerre larvée a des conséquences sur d'autres pays, tiraillés entre la puissance saoudienne et l'influence iranienne. Ils ont co-signé plusieurs ouvrages, le dernier étant … La discrimination systémique témoigne des tendances idéologiques des élites au pouvoir ainsi que des alliances ou de la solidarité qui sous-tendent leur régime politique. La France et les Etats-Unis devraient faire tout ce qu’ils peuvent pour favoriser une normalisation ou une réduction des tensions entre l’Arabie saoudite et l’Iran. Cette rivalité semble conditionner de fait une importante partie des relations géopolitiques de la région. La République islamique d’Iran et le Royaume d’Arabie Saoudite aspirent à un rayonnement politique, diplomatique et religieux dans le monde arabo-musulman, et se disputent ce rôle de prédominance. Les relations entre l’Arabie saoudite et l’Iran ont toujours été tendues, précaires et difficiles. Affaiblir puis affronter. La perception selon laquelle le conflit au Yémen est l’expression d’une rivalité entre l'Iran et l'Arabie saoudite ne reflète peut-être pas toute la réalité L'Iran est un allié de longue date de Bachar Al-Assad et fournit non seulement un soutien diplomatique[5] mais engage même des moyens militaires : en octobre 2015 il était estimé[6] que 2 000 combattants iraniens ou soutenus par l'Iran se trouvaient en Syrie. L’Iran cherche, depuis 1979 tout particulièrement, à étendre son influence dans les pays qui comptent d’importantes communautés chiites ayant des doléances sur les plans social et politique. On ne peut pas comparer une civilisation qu’est l'Iran avec un pays rétrograde et arriéré qu’est l'Arabie saoudite” tranche l’avocat. Cette région est en fait une zone très internationalisée : des militaires occidentaux y sont présents et la communauté internationale s’y intéresse constamment. La complexe guerre civile syrienne place indirectement les deux pays en situation de conflit. Ces deux pays ont des divergences idéologiques sur le plan politique et religieux, des disputes territoriales, des conflits sur la gestion des hydrocarbures et d’une manière plus générale des divergences sur le contrôle du Moyen-Orient. L’Iran veut obtenir la reconnaissance mondiale de son statut de puissance centrale supérieure, tout en exigeant le départ de la région des militaires étrangers. Or les exportations de pétroles rapportent 90 % des ressources du royaume saoudien. La rivalité de puissance entre l’Iran et l’Arabie Saoudite structure désormais la région Moyen-Orient. Le clergé chiite iranien revendique 25 % de chiites en Arabie Saoudite, où ils seraient majoritaires dans les régions de Al-Hassa, de l'Asir, et de Najran[réf. Coopération Entre l'Iran et l'Arabie Saoudite, un rapprochement souhaitable mais complexe. Par contre, les Saoudiens ont très peu investi en Irak. En Iran comme en Arabie saoudite, le sectarisme a servi à mobiliser la population et à créer un sens de l’urgence et de la solidarité, justifiant ainsi des incursions à l’étranger. Bien que l’Iran et l’Arabie saoudite soient des rivaux naturels, la révolution islamique de 1979 en Iran a contribué à modifier la nature de la relation. À partir de la fin 2014, on enregistre une chute spectaculaire des cours du pétrole : le baril de brent qui gravitait autour de $110 début 2014, ne vaut plus que 52$ en janvier 2015 et 37$ en janvier 2016. En Arabie Saoudite, les Chiites ne représentent que entre 10 et 15 % de la population saoudienne, mais sont majoritaires dans la région stratégique d'Al-Hassa qui concentre l'essentiel des champs pétrolifères du royaume. En 2010, Wikileaks en publiant des câbles confidentiels provenant des ambassades américaines, révéla les vives inquiétudes des Saoudiens concernant le programme nucléaire militaire iranien. Les deux puissances soutiennent, au-delà de leurs frontières nationales, des mouvements armés afin de déstabiliser l’adversaire. Il est très ironique de constater que la rivalité entre l’Arabie saoudite et l’Iran découle non seulement des profondes différences qui les opposent, mais aussi de leurs similarités. En juin, l’Arabie saoudite a interrompu ses relations diplomatiques avec le Qatar, lui reprochant ses liens avec l’Iran. Premièrement, elle se fait surtout sentir dans les pays arabes les plus faibles, où elle joue sur les lignes de faille existantes plutôt que d’en créer de nouvelles. La même année a lieu une spectaculaire prise d'otage à la mosquée de la Mecque qui ébranle le monde musulman. Lorsque les puissances coloniales ont établi les frontières et se sont retirées, l’Arabie saoudite et l’Iran, à cause de leur taille et de leur richesse pétrolière, ont immédiatement commencé à rivaliser pour le … Les pays arabes du golfe sont traditionnellement sunnites mais ont de fortes minorités chiites (de 10 % à 30 %). Troisièmement, la rivalité incite les acteurs locaux et régionaux à prendre parti. Au cours des dernières décennies, l’Iran et l’Arabie saoudite ont courtisé une vaste gamme d’alliés potentiels. "La rivalité entre l'Arabie Saoudite et l'Iran, deux puissances régionales, puise ses sources dans la rivalité entre l'Islam sunnite et l'Islam chiite. Par ailleurs, le coût d’un conflit direct serait énorme pour tous les camps et aucun d’eux n’en sortirait vraiment gagnant. Depuis 2011, on tend à croire qu’une victoire en Syrie aurait des répercussions au Liban et en Palestine. Avec la vague des printemps arabes de 2011, une insurrection populaire débute à Bahreïn, pays à majorité chiite mais dirigé par un régime d’obédience sunnite. L’importance politique et culturelle de ces États, leur situation géographique centrale, leur proximité des géants de la région (c’est‑à‑dire l’Égypte, Israël et la Turquie), ainsi que leur diversité sociale et politique en font de parfaites arènes d’affrontement. Le Liban est l’exemple même d’un pays déchiré par une telle dynamique. Les deux pays ont dû composer avec le fait que leurs alliés les plus fiables et les plus compétents étaient les groupes religieux (par exemple, le Hezbollah dans le cas de l’Iran). Il n’est pas étonnant que la rivalité entre Saoudiens et Iraniens se joue plus intensément au Levant. De façon globale, l'Arabie saoudite redoute la constitution d'un croissant chiite allant de l'Iran au Liban en passant par l'Irak (dirigé par la majorité chiite depuis le renversement de Saddam Hussein), par la Syrie (dirigée par Bachar el-Assad qui est un alaouite, la variante locale du chiisme), le Yémen, Bahreïn et par les provinces saoudiennes où les Chiites sont localement majoritaires. Premièrement, elle se fait surtout sentir dans les pays arabes les plus faibles, où elle joue sur les lignes de faille existantes plutôt que d’en créer de nouvelles. Une victoire au Yémen, laquelle est sans doute impossible à définir, n'aura aucun effet d'entraînement. La rivalité entre l’Arabie saoudite et l’Iran s’est intensifiée pour plusieurs raisons. La rivalité moderne entre l’Arabie saoudite et l’Iran remonte au début du 20 ème siècle. L’Iran et l’Arabie saoudite sont de grands rivaux sur de nombreuses questions et depuis longtemps. Cette rivalité, qui se manifeste à l’échelle du Moyen-Orient, s’étend aussi à d’autres questions, dont la politique énergétique et les efforts de séduction auprès des puissances mondiales. L’ayatollah Khomeiny avait proclamé peu avant ces affrontements que La Mecque et Médine étaient dirigés par des « hérétiques », contestant ainsi à la famille royale des Saoud son rôle de gardien des lieux saints. Une victoire au Yémen, laquelle est sans doute impossible à définir, n’aura aucun effet d’entraînement. Entre espoir et crainte — Un nouvel Iran. La perspective du retour de l'Iran sur le marché pétrolier à la suite de l'accord sur son programme nucléaire ne va pas favoriser à un retour à des cours plus élevé pour le brent. 12 septembre 2018. Le régime saoudien redoute que cette population fasse irrédentisme avec l'Iran, d'où sa une politique de peuplement sunnite et de discrimination vis-à-vis des Chiites[4]. L'Atlas of Economic Complexity[18] du MIT ne signale pour 2013 que 111 millions de dollars d'exportations de l'Iran vers l'Arabie saoudite (principalement du ciment et des produits agricoles) et 80 millions de dollars dans l'autre sens, comprenant du papier et des produits pétrochimiques. L’influence croissante de l’Iran en Irak n’a pas étonné le Royaume, qui jugeait toutefois qu’il ne disposait pas des outils nécessaires pour contenir ou contrer cette influence. “Entre l'Iran et l'Arabie saoudite, le choix est évident (…). L'Irak travaille à réchauffer les relations entre ses deux puissants voisins, l'Iran et l'Arabie Saoudite. Les deux pays rompent pour une première fois leurs relations diplomatiques entre 1987 et 1991, en conséquence des violents affrontements entre des pèlerins iraniens et les autorités saoudiennes pendant le pèlerinage à La Mecque de 1987[2]. Ils sont même majoritaires en Irak et à Bahreïn mais n'ont pas le pouvoir ou ne l'avaient pas (Irak sous Saddam Hussein). Deuxièmement, cette rivalité instrumentalise et exacerbe le sectarisme. Parmi les innombrables clivages qui fissurent le Moyen-Orient, celui qui divise Saoudiens et Iraniens revêt une importance particulière à l’heure actuelle. La perception selon laquelle le conflit au Yémen est l’expression d’une rivalité entre l'Iran et l'Arabie saoudite ne reflète peut-être pas toute la réalité Chacun est organisé selon un modèle d’État religieux distinctif et discriminatoire. La guerre larvée entre l’Arabie saoudite, championne du wahhabisme (doctrine rigoriste de l’islam sunnite), et l’Iran, chiite, qui se dresse en toile de fond de la crise libanaise, reflète une rivalité croissante entre ces deux pays. L’Arabie saoudite, quant à elle, prétend diriger le monde arabe, mais cherche aussi à maintenir et à approfondir les liens qu’elle entretient sur le plan de la sécurité avec les grandes puissances. - Chapitre 4 - L’évolution du rôle et des limites de l’appareil de sécurité de l’Iran, - Chapitre 6 - L'Iran plafonne très vite en Irak et limite ses pertes en Syrie. Il s’articule en 3 temps. En outre, la force, la richesse et la cohésion relatives des États du Golfe éclipsent celles des autres pays arabes. Elle s’inscrit aussi dans une logique de jeu à somme nulle. Le royaume saoudien voulait absolument éviter que l'Iran s'établisse sur la rive sud du golfe persique aux portes de l'Arabie Saoudite. Riyad, pour sa part, s’est allié avec des dirigeants et des politiciens non islamistes. En revanche, l’Arabie saoudite demeure une puissance du statu quo, qui préfère traiter avec les gouvernements ou de s’assurer l’appui de politiciens en place. De son côté, l'Arabie saoudite soutient certaines factions rebelles, notamment selon de nombreuses sources le Front islamique[7]. Le 2 janvier 2016, l'Arabie saoudite exécute le cheikh Nimr Baqr al-Nimr, dignitaire chiite saoudien. Les deux pays sont des puissances religieuses, qui pratiquent la discrimination contre des segments de leur population. La relation entre les deux pays a été ponctuée de périodes de tension (notamment dans les années 1980 et pendant le mandat de Mahmoud Ahmadinejad) et de périodes de détente relative (notamment sous les présidences d’Ali Rafsandjani et de Mohammad Khatami). Conséquence des relations politiques précaires, le commerce bilatéral est très faible. Les relations entre l'Arabie saoudite et l'Iran sont des relations internationales s'exerçant entre le royaume d'Arabie saoudite et la République islamique d'Iran. Affermir et affirmer. islamiques revendiquées, le royaume d’Arabie saoudite et la République islamique d’Iran, sont en rivalité de puissance. Les deux grandes puissances du golfe persique se sont plusieurs fois affrontées indirectement via des guerres par procuration. La famille royale al‑Saoud, quant à elle, fonde sa légitimité et sa stabilité sur une alliance de 250 ans avec le clergé wahhabite puritain, qui domine d’importants secteurs tels que la justice et l’éducation et cherche à faire du prosélytisme à l’étranger. L'Iran devient alors une puissance hostile aux États-Unis qui protègent leur rival saoudien. Mohammad-Reza Djalili et Thierry Kellner font la preuve de leur profonde connaissance des jeux des acteurs. Ils sont vus par les régimes arabes comme des populations potentiellement subversives commandées par l'Iran. La division entre chiites et sunnites, le conflit en Syrie, les relations avec l’Occident, la concurrence pétrolière, la liste est sans fin. Quant aux régimes … Au Yémen, l’Iran arme et conseille les rebelles houthis chiites qui ont renversé le gouvernement en 2015, tandis que l’Arabie saoudite intervient aux côtés des forces loyalistes de ce pays à majorité sunnite. L’Iran compte quatre fois plus d’habitants que l’Arabie saoudite et fait figure de géant par comparaison à ses voisins en raison de son histoire, de sa continuité civilisationnelle, de sa cohésion sociale et de son niveau d’institutionnalisation. Toujours dans le cadre de la sécurisation de ses frontières, l'Arabie saoudite s'implique dans la guerre civile du Yémen pour contrer l’influence de l'Iran[8]. rivalité entre l’Iran et l’Arabie saoudite, aucune initiative ne résoudra le con it si ces deux Etats n’établissent pas des pour parlers directes pour clari er les Affaiblis, voire effondrés, certains États arabes sont devenus des arènes de contestation. Elle est également de plus en plus seule, les Émirats arabes unis exprimant depuis plusieurs semaines la volonté de se retirer. La rivalité entre l'Arabie Saoudite et l'Iran ne date pas de la rupture par Ryad en janvier 2016 des liens diplomatiques après le saccage de son ambassade à Téhéran. Repéré par Fatma-Pia Hotait — 4 janvier 2016 à 13h33. (...) dans le contexte d'un Moyen-Orient très mondialisé, chaque pays cherche aussi à être le principal interlocuteur des puissances extérieures. La rivalité entre l’Arabie saoudite et l’Iran se nourrit des oppositions confessionnelles entre les deux principales familles de l’islam. Au départ, cette rivalité se jouait au Liban et en Palestine, mais la politique et la démographie complexes de ces pays empêchaient toute victoire décisive d’un camp sur l’autre.
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