Car au mille et unième, Schahriar, roulé mais content, fait grâce à Scheherazade. De très bas prix, elle se distingue des autres collections par un appareil critique, notes, postface, biographie de l'auteur et bibliographie et présente des inédits, des textes philosophiques, avec un graphique inventif et des couvertures vivantes. Et Schahriar d’acquiescer. Le poison, avec elle, conteuse des conteuses, est un miel, c’est par là qu’elle se sauve de la mort, et si nous mourions, nous, ce serait de plaisir. Nous ne citerons qu’un conte, qui est celui du médecin Douban, auquel un roi grec, à qui pourtant il a sauvé la vie, a fait couper la tête. Comme Khawam s'en explique en introduction, les aventures d'Aladin, de Sinbad et d'Ali-Baba n'apparaissent pas dans son édition : Galland étant en effet le principal responsable de leur adjonction, il préfère traduire et publier ces œuvres dans des volumes distincts. Edward William Lane publia la première traduction en anglais basée sur le texte en arabe, en trois volumes publiés entre 1839 et 1841. De nombreux artistes ont illustré Les Mille et Une Nuits, comme les Français Gustave Doré (Strasbourg, 1832 - Paris, 1883), Léon Carré (Granville, 1878 - Alger, 1942), Roger Blachon (Romans-sur-Isère, 1941 - Marseille, 2008), Françoise Boudignon, André Dahan, Jacqueline Desmiers de Chenon (éditions Mame - 1930), Amato Soro, Albert Robida, Alcide Théophile Robaudi, Victor Masson (Pont-à-Mousson, 1849 - Toulon, 1917) et Marcelino Truong, l'Anglais William Blake, Frank Brangwyn (Bruges, 1867 - Ditchling, Sussex, 1956) (éditions London, Philadephia - 1896), les Italiens Vittorio Zecchin (Murano, 1878 – Murano, 1947) et Emanuele Luzzati, l'Allemands Morgan, F. Gross, l'Algérien Mohammed Racim (Alger, 1896 - idem, 1975) et le Turc Emre Orhun. Nous y revenons : la chose est curieuse, d’un traducteur accusé d’avoir inventé de toutes pièces un des contes du recueil, d’aucuns voulaient absolument qu’il eût tiré de sa propre écritoire l’histoire d’Aladin ou la lampe merveilleuse. Les 10 volumes originaux de Burton ont été suivis de six autres (sept dans l'édition de Bagdad et peut-être d'autres) intitulés Les nuits supplémentaires aux mille nuits et une nuit, qui ont été imprimés entre 1886 et 1888. Habile procédé à tiroirs, qui facilite les interpolations, E. Blochet le fait ressortir. Tout sultan de la Grande-Tartarie qu’il soit, Schahzenan est bel et bien trompé, sa carogne de femme le lui fait bien voir, ou plutôt il le voit assez de lui-même : elle tient pressé contre elle l’homme qui lui plaît. — les contes qui ont le goût du fruit, du printemps et de l’amour ? Déjà le grand vizir recense les jeunes filles. Et puis, Galland voulait que tout un chacun pût le lire, nous ne parlons plus des peintures qu’il écartait parce que trop libres à son entendement, nous restons dans le domaine des jongleries, des raffinements poétiques. Selon Abdelfattah Kilito, cette compilation de récits anonymes ne remplit aucun des critères classiques de la littérature arabe : un style noble, un auteur précis et une forme fixe ; de plus, elle met en avant de nombreux particularismes et dialectes locaux, bien éloignés de l'horizon des lettres, ce qui laisse à penser que si Galland n'avait pas transmis cette mémoire, elle aurait disparu. Le texte arabe a simplement changé de caractères ; ici il est en caractères français, voilà tout. Voici l’édition, inachevée, du Cheikh El Yemen (Calcutta, 1814-1818, deux volumes) ; celle de Habichet (Breslau, 1835, douze volumes avec le supplément édité par Fleischer en 1842-1844) ; celle de Mac Noghten (Calcutta, 1830-1842, quatre volumes) ; celle de Boulak (Le Caire, 1835, deux volumes), etc., etc. M. E.-F. Julia précise qu’il n’échappe pas à Sylvestre de Sacy que « de nombreux écrivains arabes ont dû remanier les textes et que cet assemblage de contes, fables, anecdotes d’esprit le plus divers, provient d’époques successives ; un seul point semble réunir les différents transcripteurs : l’unité de cadre. Nous lisons : « D’autres légendes, d’origine nullement persane, d’autres encore, purement arabes, se constituèrent dans le répertoire des conteurs. Voyez donc Schahriar qui s’agite. ». Un bain de sang suit chaque nuit d’amour. Un bibliothécaire qui sait son métier, ne vit pas seulement sur les livres, les manuscrits qu’il a mission d’étiqueter ; il a le bras long, il ouvre un œil à facettes, il flaire, il palpe feuillets, reliures, partout où il y a du papier, des bouquins. Chantal Contant, Alice Descoteaux et Bernard Ouellet, L. Daaïf & M. Sironval, « Marges et espaces blancs dans le manuscrit arabe de Mille et Une Nuits d'Antoine Galland » in, « La portière se lève, ôte ses vêtements et, toute nue [...] se précipite sur les genoux du portefaix : « Mon chéri, comment appelles-tu ça ? Les Mille et une Nuits commençaient leur chemin chez nous. Et du coup, il redevient si plein d’entrain que Schahriar, qui avait remarqué la sombre humeur de son cadet, s’étonne. Son frère est... Sganarelle II. Nous remettons des reçus officiels de dons aux fins d'impôt pour tous les dons canadiens de 50 $ et plus. Modification de l'origine du recueil des Mille et une Nuits. En effet il n’y a là qu’un livre, quoique fait de beaucoup ; en effet il n’y a là qu’un conte, quoique multiplié : un fil conducteur relie une histoire à une autre, quitte à ce qu’une troisième, une dixième, une centième intervienne, un fil qui a du serpent les nœuds, du caoutchouc l’élasticité, de l’imagination les caprices, mais enfin un fil. Il est actuellement conservé à la Bibliothèque nationale de France — ms ar. Etat : Bon. Il insère des procédés de distanciation et sépare ses scènes d'interludes avec un rappel constant sur le fait qu'il s'agit d'un jeu de théâtre. Les Mille et Une Nuits. le site des Archives audiovisuelles de la recherche. H.-M. Jacquet et André Cadou, les décors sino-persans, de M. Emile Bertin — dont la présentation eut lieu le 12 mai 1920, au Grand-Théâtre des Champs-Elysées, sous la direction de M. F. Gémier. Toutefois « par des considérations tirées principalement de l’histoire comparée des civilisations, la critique actuelle semble avoir imposé quelque chronologie à cet amas de contes ». Tous les fichiers numérisés et … Préface. Mardrus J. C. Mais s'il fallait caractériser les Mille et Une Nuits, il faudrait les associer aux centaines d'autres recueils de contes du même genre qui étaient en circulation dans le domaine arabe (les Mille et Une Nuits ne sont pas un livre isolé). Le mieux ne serait-il pas, au fait, de s’en tenir au texte, en l’occurrence à la traduction ? Artifice inaccoutumé, non point, mais au contraire très familier aux Musulmans, celui qui consiste à mettre les oeuvres de leur littérature « sur le compte des Persans des anciens âges ». Et qu’y a-t-il de vrai dans la querelle des deux dénouements, notamment dans la note qui termine la nouvelle édition de la traduction Galland, parue chez Victor Lecou en 1846 ? » dit-elle en montrant son sexe. Son frère ! Les acteurs vont donner des commentaires sur la nature et l'abus d'autorité. LES MILLE ET UNE NUITS (anonyme) - Fiche de lecture. Bonus avec cette édition, une biographie de l'auteur, ainsi que des textes explicatifs, pour tous ceux qui souhaitent approfondir leur culture. Scheherazade en ayant fini : « C’est asse, dit Schahriar, qu’on lui coupe la tête, car ses dernières histoires surtout m’ont causé un ennui mortel. » Voilà qui mettrait par terre, et le piège charmant de Scheherazade, et l’enchantement des contes. Nous citerons avec lui la conclusion que Sylvestre de Sacy apportait au débat, ce débat que les préfaces écrites pour les différentes éditions de la traduction Galland engraissaient : Caussin de Perceval, en 1806, ne voyait pas de meilleure date pour les Mille et une Nuits que les années 955 et 973 de l’hégire. L’islam vivant, l’Islam religieux, l’Islam magique, se dresse à tous les détours des histoires contées par Scheherazade, comme à ceux des histoires qui font balle d’un personnage à un autre, et bien entendu par le verbe de la sœur de Dinarzade : « A tout prix, dit M. E.-F. Julia, il faut satisfaire la constante curiosité du prince, aussi exigeante et insatiable soit-elle. Ainsi la prière de Dinarzade montait de la rue parisienne. De nombreuses traductions ont été ensuite proposées en différentes langues. Et pour plus de soulagement encore, pour plus de garantie surtout, il décide qu’il passera dorénavant chacune de ses nuits avec une demoiselle, laquelle, le jour s’étant levé, il livrera au grand vizir, ni plus ni moins que cette peste de favorite, afin que périsse sa toute passagère compagne : vierge il l’aura eue ; femme elle n’appartiendra à personne d’autre. Miniature pour l'édition persane de "Les Mille et Une Nuits" (entre 1849 et 1856) • Crédits : Sani ol-Molk Tewfik Hakem, producteur du Réveil culturel, vous explique pourquoi on peut aujourd’hui, mieux que jamais en ce temps de confinement, apprécier la course contre le … Tant mieux. Nommons celle de Gauthier (1822-1824, sept volumes) ; celle du Panthéon littéraire (1840, un volume), avec notes de Loiseleur-Deslonchamps. Toutes les citations de Les Mille et Une Nuits Citations de Les Mille et Une Nuits Sélection de 30 citations et phrases de Les Mille et Une Nuits - Découvrez un proverbe, une phrase, une parole, une pensée, une formule, un dicton ou une citation de Les Mille et Une Nuits issus de romans, d'extraits courts de livres, essais, discours ou entretiens de l'auteur. Il est donc difficile d'identifier un recueil « pur » et on peut même se demander si cela a un sens. Insatisfait de la traduction Galland, le docteur Joseph-Charles Mardrus, né au Caire dans une famille d'origine arménienne, ami d'André Gide, publia une nouvelle traduction des Mille et Une Nuits en seize volumes de 1899 à 1904, qui parut d'abord dans La Revue blanche jusqu'en 1902 — tome I à XI — puis directement chez Charpentier et Fasquelle. Peu à peu, Shéhérazade gagne la confiance de son mari et finalement, au bout de mille et une nuits, il renonce à la faire exécuter. Antoine GALLAND, " L'histoire du Prince Ahmed et de la fée Pari-Banou ", in Les mille et une Nuits, Paris, 1704-1717. Ces contes proviendraient essentiellement de trois grands fonds principaux, une source indo-persane à coloration hellénistique se situant entre les IIIe et VIIe siècles, un fonds arabe datant de la période du pouvoir des califes de Bagdad entre les IXe et XIe siècles et, enfin, un fonds populaire égyptien datant des XIIe et XIIIe siècles qui ont continué à se transformer, par suppressions ou adjonctions continues, jusqu'au XVIe siècle, mais n’ont jamais fait partie de l’horizon officiel des lettres arabes[2]. Plus naturel, allons donc ! Et quand le jour est sur le point de paraître, quand c’est l’heure pour Schahriar de livrer Scheherazade à la mort, Dinarzade, qui est dans la combinaison, susurre : « Ma sœur, dites-nous donc un de ces beaux contes que vous connaissez si bien. La traduction littérale, qui comprend également des pseudo-calques de la langue arabe, l'amène parfois aux non-sens, aux pléonasmes et aux lapalissades[14], comme c'est le cas pour le titre, Le Livre des mille nuits et une nuit[15]. On peut citer : Les différents textes publiés peuvent présenter d'importantes différences. « Marges et espaces blancs dans le manuscrit arabe des Mille et Une Nuits d’Antoine Galland », Portail de la littérature d'enfance et de jeunesse, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Les_Mille_et_Une_Nuits&oldid=182523775, Œuvre littéraire se déroulant au Moyen Âge, Œuvre littéraire se déroulant dans un pays fictif, Article contenant un appel à traduction en anglais, Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, Article de Wikipédia avec notice d'autorité, Portail:Iran et monde iranien/Articles liés, Portail:Littérature d'enfance et de jeunesse/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence. Ce qui porterait à croire que les Mille et une Nuits ont été remaniées à une époque relativement récente, c’est que quelques-uns des contes les plus intéressants ne se trouvent que dans un très petit nombre de manuscrits et ne paraissent jamais dans les éditions. A orientaliste, orientaliste et demi : — Pardon, intervenait Langlès, puisque les noms propres des personnages sont le plus souvent persans, il faut bien que le livre soit persan, lui aussi. De plus les scènes du recueil ont majoritairement lieu aux cours de Bagdad ou du Caire, villes fondées par les Arabes, sur les bords du Tigre, de l'Euphrate ou du Nil et les personnages sont presque exclusivement musulmans. Comme on comprend que — beaucoup plus tard — un Stendhal ait dit qu’il voudrait n’avoir jamais lu les contes arabes, pour avoir la volupté de les découvrir ! Peut-être par préoccupation de ne pas retarder la curiosité du lecteur, anxieux de connaître le développement de l’histoire. C’est qu’elle a un truc : elle prie le roi de Perse de laisser Dinarzade, sa petite sœur, occuper un coin de la chambre des noces, aux fins de la voir et de lui dire adieu une dernière fois. Œuvre en plusieurs volumes qui rencontra un grand succès auprès de ses compatriotes et l'Administration coloniale française. Dans certaines versions éditées dans les pays arabes, un narrateur masculin se trouve adjoint à Shéhérazade pour rétablir l'équilibre des sexes et amoindrir l'atteinte à l'autorité du sultan, si habilement contournée par l'astuce de la jeune femme. Les contes arabes relèvent de la littérature populaire, personne pour dire le contraire. » C’est bien possible, mais quel besoin Schahriar aurait-il eu de recourir à ces excitants, à ces empêchez-moi de dormir, lorsque repu des délices de l’amour il était tout aux délices des contes que lui détaillait Scheherazade à en veux-tu en voilà ? Savoir quelles origines assigner aux Mille et une Nuits : « S’agissait-il de textes purement arabes, on au contraire issus de la Perse, ou encore provenant de sources diverses ? Aidez-nous à assurer la pérennité de cette bibliothèque en libre accès! Il meurt. Nous pouvons en croire la Revue Encyclopédique (janvier 1900) qui, sous la signature d’E. Non ! AUTEUR: Galland - Silvestre De Sacy. La fille du grand vizir informe son père : d’elle-même elle se mettra à la disposition de Schahriar. joyeuses plutôt, pimpantes et rieuses. Il livre sa favorise au grand vizir, il commande à celui-ci d’étrangler la coupable, il coupe la tête de ses compagnes, cela soulage.

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